Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'écrit du menhir
15 octobre 2013

COUSIN Olivier / Dans nos vies à bascule.

87367174_p
Dans nos vies à bascule.
Olivier COUSIN.

Il y a des hauts et des bas.
Recueil de neuf nouvelles d'un auteur breton qu'il m'arrive de croiser dans certains salons. Il possède une biographie très fournie, avec plusieurs romans, des recueils de poésie, des livres d'artistes, il a aussi participé a l'ouvrage collectif "En Bretagne, ici et là, 40 lieux, 40 auteurs".
Promenons-nous dans le monde, d'Irlande au Portugal en passant par la Bretagne (bien sûr!) et la Californie!
"L'art sans la manière" se déroule à Lisdoonvarna (Lios Dúin Bhearna en gaélique) où se tient une célèbre foire aux célibataires. Marie une française pleine d'illusions vient y faire son marché. Trouve-t-elle la perle rare ? Une rencontre impromptue et enfin, le bonheur! Le trèfle a-t-il des épines? Il semblerait que parfois oui!
"Le verdier de Bazlannec" même en ce mois de septembre 1914, alors qu'à l'autre bout de la France des hommes meurent par milliers, ici un crime est commis par goût de l'argent. En vain, l'or retournera à la terre.
"Les canaux aux étoiles"a pour cadre un café de Venise, le club des "six" s'y réunit. Tous ont un point commun, le goût du thé, du très bon thé. L'un d'eux, ancien commissaire, leur raconte une de ses enquêtes, les meurtres de couples d'Allemands, assommés et noyés, signe particulier, les hommes portaient tous des lunettes d'écailles. Le coupable fut démasqué, un homme modeste, Hollandais et peintre amateur! Le motif est à chercher dans l'Histoire avec un grand H.
"Pas sorti de l'auberge", pas espagnole, mais galloise, c'est l'histoire d'estime et d'amitié entre un breton et un français....inimitié serait plus proche de la vérité!
Quels sacrifices ne faut-il pas faire pour convaincre son époux de dire avec une chance que cela soit approuvé "On va chez IKEA", méfiance, ce n'est pas toujours innocent! Et les retombées...plutôt inattendues.
Une logeuse irlandaise nommée Behan, deux jeunes gens, sportifs et alertes, à Malibu, la fin n'aura rien de glorieuse! Une emmerderesse (j'emprunte cette expression à Georges Brassens) sur la route de Saint-Jacques de Compostelle, c'est pas la joie, et comme déjà le pèlerinage est une corvée, cela devient un chemin de croix! Un professeur d'anglais à Quimper en 1923 commet un sacrilège, faire jouer à ses élèves une pièce de George Bernard Shaw! Un auteur qui se dit fini, découvre qu'au moins un de ses livres, non édité en France, est traduit en Portugais! Sans son consentement, et sous un autre nom!
Un bon recueil, bien écrit et pas trop noir, mais avec son lot de cadavres malgré tout. Des personnages très ordinaires dont la vie bien ordonnée, comme le dit le titre, bascule, souvent pour des broutilles, mais aussi pour des motifs beaucoup plus dramatiques.
Une très belle phrase sur la page de garde:
Le drame de la vie c'est qu'il peut ne rien s'y passer. Georges Perros, Papiers collés 1.
Extraits :
- En quelques secondes, une coupeuse de légumes malicieuse peut se transformer en coeur d'artichaut.
- De fait, ici ou là, les facilités de couchage du van nous avaient à plusieurs reprises dépanné. Pour baiser ou simplement pour nous protéger de l'orage.
- Tout en lui remettant ses papiers de mobilisation, le brigadier-chef annonça que l'enquête continuait « en dépit des circonstances ».
- Nous sommes six dans ce club. Pas tous Vénitiens, ni même Italiens. Mais tous, nous aimons Venise puisque nous avons choisi de nous y retrouver.
- Le thé des poètes eut ce jour-là une amertume qu'aucun des membres de notre club ne lui connaissait.
- En Espagne, les étrangers m'ont toujours cassé les pieds davantage que les Espagnols. Les plus casse-pieds : les Français.
- C'est qui, Anatole Le Braz ?
- Il avait même punaisé un drapeau breton sur la face extérieure de sa porte.
- À vrai dire, ça faisait des mois que je me demandais de quel moment de la journée Laure pouvait bien être.
- Maintenant, ça y est, je me suis fait une raison : je suis complètement fini. Pas raté, non ; fini. Pour moi, un écrivain raté, c'est quelqu'un qui commence à écrire, mais qui n'est jamais capable d'aller au bout de son projet ; qui ne finit donc jamais son roman.
- Un livre de moi ! Mais dont j'ignorais l'existence, qu'on ne m'attribuait pas, qui ne m'appartenait pas ! Même si je l'achetais.....
Yvon Bouëtté.
ISBN : 978-9138-6199-2.
12 € + 3 € de frais d'envoi.
(Gratuit à partir de 20 €)
Pour toutes commandes, rubrique
Contacter l'auteur.

Publicité
Publicité
Commentaires
Archives
Publicité
Newsletter
Publicité